Portrait de deux jumeaux aspirants «complices» mais «pas inséparables» !
- Categories Aéronautique, CFAMI, Élèves, Tout
- Date 20 octobre 2021
Les aspirants Sylvain et Romain sont frères jumeaux. Ils sont issus de la Promotion 2020 Alpha et sont entrés à l’École de l’air et de l’espace en février 2020. Ils ont comme seul et unique but de devenir Navigateur Officier Systèmes d’Armes sur Rafale. Aussi troublant qu’étonnant, vous allez voir que ces deux jumeaux ont (quasiment) tout en commun…
Direction l’École de l’Air et de l’Espace (EAE) sur la base 701 de Salon-de-Provence où nous sommes allés à la rencontre des aspirants Sylvain et Romain, deux jeunes élèves-officiers de 21 ans qui sont liés par un lien fraternel. Ils rêvent tous deux de « devenir des Navigateurs Officier Systèmes d’Armes dans un escadron de chasse, si possible sur Rafale ». « Cette passion dévorante est arrivée depuis notre enfance, lors d’un meeting en voyant la Patrouille de France voler, et c’est resté. Et puis en grandissant, le BIA a été un vrai élément déclencheur », ajoutent ces deux « amoureux d’aéronautique ».
Ces deux jumeaux se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Difficile de les distinguer : « J’ai 2 cm de plus que mon frère et une mâchoire peut-être un peu plus carré », se présente l’un d’entre eux. Pourtant, quelques points les différencient, mais c’est très difficilement identifiable ! Car quand l’un répond à une question, le second acquiesce systématiquement : « Oui, c’est exactement ça ». Il ressort malgré tout de cet entretien que Romain semble avoir un profil plutôt « intègre et passionné », tandis que Sylvain se définirait davantage comme quelqu’un de « calme et rigoureux ».
Originaires du Sud-Ouest, ces deux aspirants ont jusqu’à maintenant eu le même parcours scolaire. Cela dit, ils n’ont jamais été dans la même classe, hormis en Terminal. Pour autant, « il y a toujours eu une petite compétition à l’école, on se stimule. Ce n’est pas une mauvaise compèt’ ». Suite à l’obtention d’un Bac S en poche à quasiment 0,25 points de la mention très bien, ils ont enchaîné les expériences : « Avant de s’engager, nous avons fait une Préparation Militaire Initiale et de Perfectionnement à la Défense Nationale (PMIPDN) sur la base aérienne de Mont-de-Marsan en seconde, puis nous avons obtenu un Brevet Initial Aéronautique (BIA) avec l’aérodrome de Tarbes à l’âge de 16 ans. C’est qu’ensuite qu’on a été réserviste (une FMIR) à l’âge de 17 ans. On était à l’Escadron de Protection (EP) pendant un mois de demi ».
Toujours dans l’optique de d’acquérir de l’expérience, ils ont poursuivi sur le Brevet de Pilote Planeur (BPP) qu’ils se sont payé en travaillant l’été. Enfin, ils sont partis en spécialité Math Sup au lycée militaire d’Aix-en-Provence :« On a fait une année et après on a passé les tests de sélection pour devenir Élèves Officiers Personnel Navigants (EOPN) qu’on a toujours voulu passer. Comme on avait un bon niveau en terminal, on ne voulait pas se fermer de portes ». Au final, sur les 30 candidats navigants EOPN qui ont candidaté, ils ont fait partie des 8 navigants (et des 19 pilotes) sélectionnés sur la promotion 2020 des officiers sous-contrats.
Depuis juillet, ils ont donc été formés militairement puis ont suivi des cours de théorie au sol au sein de l’escadron d’instruction au sol du personnel navigant (EISPN) et sont actuellement en attente pour débuter et décrocher la qualification de navigateur de combat. « Mais le chemin est encore long et seul le travail est la clé du succès » affirment-ils.
En dehors du cadre scolaire, ils partagent les mêmes camarades de promo, « mais pas la même chambre », précisent-ils. « Complices » mais « pas inséparables », c’est ainsi qu’ils décrivent leur lien. Ils ajoutent même en canon: « Nous ne sommes pas fusionnels, on a juste la même passion et l’envie de faire le même métier ». C’est pourquoi, suivants les activités, chacun s’entraîne de son côté : « On fait du sport adapté aux conditions du militaire, comme du renforcement musculaire, des abdos, de la course à pied et on partage la passion pour le vol en planeur, mais parfois chacun de son côté ».
À la question si leur chemin compte se séparer un jour ?Ils répondent … « On veut tous les deux évoluer sur Rafale, mais si l’un est sur Mirage 2000 et l’autre Rafale, c’est certain que nos chemins bifurqueront. Ce n’est pas grave ». On leur souhaite bonne route !