Que sont devenus nos anciens élèves officiers de l’École de l’air et de l’espace ?
Où en est la capitaine Lucie? Nous avons pris des nouvelles !
Ils sont passés par l’École de l’air et de l’espace (EAE) pour leur formation… Mais aujourd’hui QUE SONT-ILS DEVENUS ? À travers notre nouveau format, nous partons à la rencontre de ces officiers pour prendre de leurs nouvelles. Cette fois, nous avons rencontré la capitaine Lucie, actuellement aide de camp du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) ! Elle se remémore ses souvenirs à l’EAE, revient sur son parcours et ses missions actuelles. Place à l’entretien !
- Bonjour, pour commencer, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis la capitaine Lucie, j’ai 36 ans. Je me suis engagée dans l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) en octobre 2010 en tant que sous-officier comptable. Affectée sur la base de Tours en 2011 à l’antenne CIAS (Centre Interarmées de la Solde), j’ai passé le concours interne pour devenir officier, concours obtenu en 2014 en tant qu’officier ressources humaines (3600). Je fais partie de la dernière promotion EMA « Colonel Pierre Bourgoin » avant le passage à l’école unique en 2015.
- À l’époque, comment appréhendiez-vous votre formation au sein de l’École de l’air et de l’espace (EAE) ?
Honnêtement, je n’avais pas vraiment d’appréhension particulière. À partir du moment où j’ai su que j’avais obtenu le concours, j’étais impatiente de partir à Salon-de-Provence et d’aller jusqu’au bout de ma formation pour devenir officier.
- Pouvez-vous nous parler de votre passage à l’EAE ?
J’ai eu un parcours un peu atypique. J’avais déjà obtenu une licence en droit donc j’ai eu la chance d’avoir un parcours individualisé à l’EAE afin de valider un master en management des administrations publiques. J’ai donc suivi ma première année avec mes collègues de la promotion EMA 2014. J’ai passé ma deuxième année avec les élèves officiers RH de la promotion 2013, alternance de cours à l’Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale (IMPGT) d’Aix-en-Provence pour valider le master 1 et de cours de ressources humaines au sein de l’EAE à Salon. Puis une troisième année pendant laquelle j’ai suivi seule la deuxième année de master à l’IMPGT d’Aix avec la réalisation de mon mémoire sur la base de Salon.
- Votre meilleur souvenir à l’Ecole de l’air et de l’espace ?
Il y en a beaucoup….La cérémonie des poignards qui reste une cérémonie mémorable où nous recevons à genou notre poignard, symbole de l’autorité et du commandement. Cette cérémonie intimiste est forte en émotion.
L’obtention du brevet parachutiste avec les 4 sauts à réaliser : beaucoup de stress et d’appréhension. Je nous revois encore tous dans l’avion, à nous regarder du coin de l’œil avec certains collègues en se demandant ce qu’on faisait là ! Mais tellement fiers à l’arrivée et rassurés d’être encore en vie. Pour le coup, j’ai trouvé ça tellement bien que j’ai fait un saut à 4000m dans le civil peu de temps après.
La réalisation du smart challenge sur la base de Salon-de-Provence en 2017 dans le cadre de mon mémoire de Master : un projet intense mais un magnifique aboutissement avec l’intégration de nombreux participants dans la réserve citoyenne.
- Votre pire souvenir à l’Ecole de l’air et de l’espace ?
Alors pour moi ça sera les cours de natation, je n’affectionne pas la piscine alors nager en treillis pour aller chercher un mannequin sous l’eau, l’enfer ou encore certaines nuits en bivouac pendant lesquelles j’étais frigorifiée.
- Avec du recul, qu’est-ce que l’Ecole de l’air et de l’espace vous a apporté ?
La possibilité d’obtenir un diplôme supérieur reconnu dans le civil et une formation de spécialisation RH adaptée pour appréhender mes futures postes.
Mon passage à l’EAE m’a également permis de développer de nombreuses valeurs comme le dépassement de soi, le respect, ou encore l’esprit de corps.
- Pouvez-vous nous parler de votre parcours depuis l’EAE ?
À la sortie de l’EAE en 2017, j’ai été affectée sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier. J’ai fait deux ans en tant qu’adjoint au chef du bureau appui au commandement (BAC) et une année en tant que chef de la Division Administration du Personnel (DAP) au GSBdD (Groupement de soutien de base de défense). J’ai participé en mars 2018 au Raid Amazones au Cambodge avec une réserviste citoyenne. Véritable raid sportif sur plusieurs jours, nous avons concouru au profit de l’association Solidarité Défense. J’ai également pu partir en Opex en 2018 en tant qu’OSA (poste de chef de cabinet) sur la base aérienne projetée en Jordanie. C’est notamment cette OPEX qui m’a donné envie de devenir aide de camp. En 2020, j’ai été affectée à la cellule protocole du cabinet du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace.
- Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi consiste-t-il ?
Depuis août 2021, j’occupe le poste d’aide de camp du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. Je suis responsable de l’organisation matérielle et logistique des activités et des déplacements du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE). Je l’accompagne dans la majorité de ses déplacements pour garantir la bonne organisation et la fluidité dans le déroulement des visites. Je veille au respect du protocole pour toutes les cérémonies présidées par le CEMAAE et pour toutes celles auxquelles il participe.
- Quel est votre avenir au sein de l’Armée de l’air et de l’Espace ?
Je poursuis à la rentrée 2022 ma Formation aux Emplois d’Officier Supérieurs qui conduit à l’attribution du DAEOS (diplôme d’aptitude aux emplois d’officier supérieur). À l’issue de mon affectation en tant qu’aide de camp, j’aspire à occuper un poste de chef de bureau des ressources humaines ou un poste de chef de cabinet.