Que sont devenus nos anciens élèves officiers de l’École de l’air et de l’espace ?
Voici le portrait du Capitaine Anthony, désormais au CPA 20 d’Orange
Le capitaine Anthony est lui aussi passé par l’École de l’air et de l’espace (EAE) afin de devenir officier commando parachutiste de l’air. Cet ancien sous-officier fusilier commando de l’air de 36 ansa été muté sur la base d’Orange, au Commando Parachutiste de l’air (CPA) 20. Pour ce dernier épisode de notre mini-série, il a bienvoulu revenir sur ses années passées à Salon-de-Provence et sur son parcours.
- Bonjour, pour commencer mon Capitaine, pouvez-vous vous présenter ?
Je me prénomme Anthony, j’ai 37 ans, je suis issu de la promotion 2010 de l’École militaire de l’air. Je suis un ancien sous-officier de la promotion 07/48 des fusiliers commando de l’air. J’ai eu la chance de pouvoir garder ma spécialité lors de mon changement de corps et je suis donc aujourd’hui officier commando parachutiste de l’air.
- À l’époque, comment appréhendiez-vous votre formation au sein de l’EAE ?
Je n’ai pas appréhendé ma formation car je sortais de classe préparatoires donc je n’étais pas vraiment stressé par ces 2 années d’école. Il y a en plus du côté scolaire un côté militaire et un côté tradition qui permettent une bonne intégration et qui crée une cohésion entre le personnel de la promotion.
- Pouvez-vous nous parler de votre passage à l’EAE ?
Mes deux années sont passées très vite, nous avons eu un calendrier dense ainsi que beaucoup d’activités extrascolaires. J’ai fait des rencontres inoubliables et certaines personnes sont devenues de véritables amis.
- Quel est votre meilleur souvenir à l’Ecole de l’air et de l’espace ?
Je n’ai pas un meilleur souvenir mais plutôt une multitude de bons souvenirs. Mon stage de survie avec un camarade en Allemagne où nous avons pu survoler Munich de nuit à bord d’un hélicoptère BELL restera gravé dans ma mémoire. Notre voyage de fin d’études où notre promotion s’est rendue à Collioure pour affronter les différentes pistes d’audace du Centre National d’entrainement commando (CNEC) est également un souvenir mémorable.
- Avec du recul, qu’est-ce que l’Ecole de l’air et de l’espace vous a apporté ?
Des connaissances académiques, une ouverture d’esprit indéniable, un esprit de camaraderie et des amis. Sans parler de la question identitaire qui nous donne le sentiment de vraiment être pris en considération au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace.
- Pouvez-vous nous parler de votre parcours depuis l’EAE ?
Après ma scolarité à Salon, j’ai par la suite réalisé les stages nécessaires à la spécialité de commando parachutiste de l’air (CPA) : Maquis, Matou et Attila. À l’issue, je n’ai hélas pas pu rejoindre un CPA comme je l’aurai souhaité. Je me suis donc dirigé vers la BAVN (Base Aérienne à Vocation Nucléaire) d’Avord en qualité de commandant de compagnie. J’ai passé quatre ans sur Avord puis j’ai été muté sur la BAVN 125 d’Istres en tant que chef du bureau opération pendant deux ans puis en qualité de commandant en second pendant également deux ans.
- Quel poste occupez-vous aujourd’hui ?
Je suis arrivé à l’été 2021 au CPA 20 d’Orange au poste de commandant de compagnie. Après huit ans passé en Escadron de protection (EP), j’ai enfin rejoint les commandos parachutistes de l’air et remercie ainsi l’armée de l’Air et de l’Espace pour m’avoir donné cette opportunité.
- Pouvez-vous nous parler de vos missions actuelles ?
Actuellement, je suis responsable d’une compagnie d’environ 150 personnes. Je dois m’assurer avec mon équipe de commandement du suivi et de la gestion des compétences de la compagnie afin de projeter en opération extérieure ou intérieure mon personnel. De plus, nous devons nous assurer du bon niveau d’entrainement pour être en mesure de répondre aux différents enjeux et menaces à venir.
- Quel est votre avenir au sein de l’Armée de l’air et de l’Espace ?
Après mon passage au CPA 20, je vais devoir prendre mon commandement en qualité de commandant d’unité d’un escadron de Protection (EP). Ayant réussi le DAEOS (Diplôme d’Aptitude aux emplois d’officier supérieur), je dois maintenant travailler en vue de réussir le concours de l’école de guerre. Pour la suite, cela dépendra des résultats de cet examen.
© A. Courtillat & École de l'air et de l'espace / armée de l'Air et de l'Espace