Accueil de stagiaires marocain et tunisien à l’EAE

Lors du premier semestre de l’année 2023, l’École de l’air et de l’espace (EAE) a reçu le sous-lieutenant Hoummane, élève-officier de l’École Royale de l’Air de Marrakech (ERA, Maroc) et le sous-lieutenant Wassim, élève-officier de l’École de l’Aviation de Borj el Amri (Tunisie) pour leurs projets de fin d’études.

Dans le cadre du plan de coopération entre l’EAE et l’ERA et du plan de coopération entre la France et la Tunisie, les deux élèves-officiers ont réalisé leurs projets au sein de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER). Encadrés par le capitaine Guillaume, enseignant en ingénierie des systèmes spatiaux, ils ont travaillé sur la mise en place d’une station sol multi-missions afin de réceptionner des signaux émis par des systèmes spatiaux en orbite autour de la Terre.

Le sous-lieutenant Hoummane a pu atteindre son objectif : concevoir une station sol capable de recevoir des données envoyées par des CubeSat en orbite terrestre basse à la fréquence 437.325 MHz. La station sol, autonome en énergie grâce à l’installation d’un panneau solaire, est opérationnelle et sera bientôt en fonctionnement continue. Elle offre ainsi une redondance au Centre Spatial Universitaire de Montpellier pour la réception des paquets (messages) émis par ses nanosatellites, notamment pour le nanosatellite Robusta 1B (Radiation On Bipolar for University Test Application), actuellement en orbite basse autour de la Terre afin de tester la dégradation de composants électroniques lorsqu’ils sont soumis aux radiations en environnement spatial.

Dans le cadre du plan de coopération entre la France et la Tunisie, le sous-lieutenant Wassim a quant à lui travaillé sur la réception des signaux émis par les satellites météorologiques NOAA15, 18 et 19 sur les fréquences 137-138 MHz. La conception de cette station sol a permis de recevoir les signaux émis par ces satellites, puis grâce à l’utilisation de matériels et logiciels adaptés, transformer ses signaux en informations exploitables, en l’occurrence des images satellitaires.

Dans la continuité de ce travail, un simulateur de bord spatial est en cours d’élaboration et utilisera les données reçues par les stations sol réalisées par les deux sous-lieutenants afin de mettre les élèves-officiers de l’École de l’air et de l’espace en situation quasi-réelle.

© L. Puybonnieux / armée de l'Air et de l'Espace