Que sont devenus nos anciens élèves officiers de l’École de l’air et de l’espace ?
Ils sont passés par l’École de l’air et de l’espace (EAE) pour leur formation… Mais aujourd’hui QUE SONT-ILS DEVENUS ? À travers notre nouveau format, nous partons à la rencontre de ces officiers pour prendre de leurs nouvelles. Cette fois-ci, nous avons rencontré le (jeune) capitaine Maxime, officier infrastructure ! Grâce à lui, nous allons revenir sur sa formation à l’EAE, sur ses différentes affectations et ses missions actuelles. Place à l’entretien !
- Bonjour, pour commencer, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je suis le capitaine Maxime, 29 ans, de la promotion Lieutenant Maurice BOYAU, OSC 2016 B. Je suis de la spécialité Infrastructure.
- À l’époque, comment appréhendiez-vous votre formation au sein de l’EAE ?
J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur en génie civil en septembre 2016 et j’ai intégré l’armée de l’Air et de l’Espace en novembre 2016. Grâce à cette courte transition, intégrer l’EAE était pour moi une suite logique de mes études. Pour autant, la rentrée à Salon-de-Provence a représenté un réel bond dans l’inconnu, marqué effectivement par de l’appréhension, des interrogations et des doutes. Je m’interrogeais notamment sur la cohérence de mon choix de quitter le monde civil pour rentrer dans le milieu militaire et qui plus est dans le corps des officiers. Mais mes convictions et ma volonté d’intégrer l’institution m’ont poussé à sortir de ma zone de confort et à être prêt tant physiquement que mentalement.
- Pouvez-vous nous parler de votre passage à l’EAE ?
Engagé en tant qu’Officier Sous Contrat (OSC) du Personnel Non Navigant (PNN), mon passage à l’EAE fut bref avec seulement 3 mois de formations [1 mois de Formation Militaire Initiale (FMI) puis 2 mois de Formation Militaire Générale de l’Officier (FMGO)], mais il n’en fut pas moins intense et extrêmement enrichissant.
J’ai pu y découvrir le b.a.-ba du militaire, le tir, les sorties terrains, les marches au pas cadencé, les chants et j’ai également appris les bases du métier d’officier, en étudiant par ailleurs des matières à l’extrême opposé de ce que j’avais étudié jusqu’à présent dans mon cursus scolaire, à savoir de la communication, de la RH, de la politique de défense, de l’histoire, des cours de synthèse, etc.
- Votre meilleur souvenir à l’EAE ?
J’en ai plusieurs mais si je devais n’en retenir que deux, ce serait, premièrement la descente du bus le premier jour de l’intégration, ce fameux moment où l’on passe de civil à militaire et deuxièmement la cérémonie de remise des poignards, cet évènement solennel marquant la fin de notre formation et le début de notre carrière d’officier.
- Au contraire, votre pire souvenir à l’EAE ?
Il n’y a pas de pire souvenir, avec le temps tous les souvenirs sont bons !
- Avec du recul, qu’est-ce que l’EAE vous a apporté ?
Encore une fois, même si mon passage au sein de l’école fut rapide, comparativement aux officiers directs ou semi-directs, l’EAE m’a fait découvrir ce qu’était l’esprit de corps et la cohésion. Elle m’a apporté des connaissances dans des domaines divers et variés que je n’aurais pas pu acquérir en restant dans le monde civil. Elle m’a également permis de rencontrer des personnes venant de multiples horizons socio-professionnels et certaines de ces personnes sont devenues des amis très chers.
- Pouvez-vous nous parler de votre parcours depuis l’EAE ?
À l’issue de ma formation à Salon-de-Provence, j’ai été affecté en mars 2017 sur la base aérienne (BA) 125 d’Istres au sein du bureau MRTT de l’ESID de Lyon pour participer à la conduite des travaux de construction du premier hangar de maintenance de l’A330 MRTT Phénix.
Après 3 ans passés sur ce projet majeur, j’ai réussi à obtenir une mutation en septembre 2020 à l’Escadre Aérienne d’Appui aux Opérations (EAAO, ex GAAO) sur la BA 106 de Mérignac. Unité dans laquelle j’évolue depuis deux ans maintenant.
En parallèle de mon activité à l’EAAO, je suis également membre des Ambassadeurs Parachutistes de l’AAE (APAAE) avec lesquels j’ai la chance de pouvoir faire rayonner l’institution lors de manifestations aériennes (meeting).
- Quel poste occupez-vous aujourd’hui ?
Après 2 ans au poste de commandant en second, je suis, depuis l’été 2022, commandant de l’Escadron d’Infrastructure en Opérations (EIO) 15.513, l’un des quatre escadrons de l’escadre.
Un EIO est une unité composée de 95 aviateurs de spécialité infrastructures et électrotechniciens dont la principale mission est le déploiement d’infrastructures verticales en opérations extérieures, principalement au profit des bases aériennes projetées (BAP).
- Pouvez-vous nous parler de vos missions actuelles ?
Ma principale mission est de m’assurer que mon escadron soit en mesure de remplir sa mission, à savoir le déploiement d’infrastructures en opérations et que l’ensemble des aviateurs de l’escadron soient opérationnels.
Opérationnels tant sur un plan technico-professionnel, via des chantiers de formation en métropole, que sur un plan militaire, via les périodes de préparation opérationnelle ou encore sur un plan administratif.
Cela passe par un commandement direct et proche des différentes sections de l’escadron.
Par ailleurs, en tant que commandant d’unité, le volet RH pour le suivi des carrières de mon personnel représente une grande partie de mon travail au quotidien.
De plus en cas de projection en Opex et/ou lors des exercices de préparation opérationnelle, je suis en position de chef de détachement.
- Quel est votre avenir au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace ?
À court terme, je compte continuer à évoluer à la tête de l’escadron et conduire encore des missions en OPEX, mais également voir aboutir les projets que nous nous efforçons de mettre en place.
À long terme : Rester dans le monde de l’infrastructure opérationnelle, peut-être prendre le commandement d’un autre escadron et pourquoi pas me faire activer pour passer officier de carrière. L’avenir me le dira…
© J. Zabarte / F. Bouteleux / École de l'air et de l'espace / armée de l'Air et de l'Espace