Une formation inédite pour les encadrants des Escadrilles Air Jeunesse
Créé il y a trois ans à l’initiative du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le dispositif « Escadrille Air Jeunesse » poursuit son déploiement et vise l’accueil de 1800 jeunes de 12 à 25 ans d’ici 2026. Dans cette optique, un séminaire où se sont réunis les référents et encadrants du projet vient d’avoir lieu à l’École de l’air et de l’espace, devenue Escadrille Air Jeunesse de référence.
Du 14 au 16 septembre 2021 avait lieu à l’École de l’air et de l’espace (EAE) sur la base aérienne de Salon-de-Provence, le premier séminaire des encadrants des Escadrille Air Jeunesse (EAJ) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). C’est sur la base aérienne de Salon-de-Provence que les EAJ ont été expérimentées dès juillet 2019. Fort de ce premier succès, le dispositif s’est rapidement élargi sur 9 sites pilotes. 12 EAJ sont attendues sur la saison 2021-2022, représentant près de 600 « équipiers » (nom donné à ceux qui intègrent une promotion d’EAJ) en France métropolitaine et sur les implantations AAE ultra-marines.
Le dispositif EAJ s’inscrit pleinement dans le Plan ambition armées jeunesse (PAAJ) du ministère des Armées (MINARM). Axe majeur de la Politique air jeunesse (PAJ) de l’AAE et il vise à toucher plus précisément les 12-25 ans (répartis en trois classes d’âge bien distinctes) : « Son objectif est avant tout de créer du lien entre la jeunesse et l’institution du Ministère des armées. Nous souhaitons transmettre notre culture, nos valeurs et faire découvrir le quotidien des Aviateurs. Les EAJ sont également un excellent outil de développement personnel et d’esprit collectif », affirme le commandant Vincent, responsable de la toute nouvelle cellule EAJ nationale de l’Ecole de l’air et de l’espace.
Le dispositif EAJ facilite l’intégration socio-professionnelle des jeunes et leur permet d’acquérir une orientation vers un domaine aéronautique. Aussi, « le jeune équipier peut bénéficier d’une acculturation aéronautique en volant à bord d’aéronefs civils et militaires ou en passant le Brevet d’initiation aéronautique, découvrir de nouvelles activités sportives, développer l’esprit de cohésion et, plus tard, s’exercer au leadership voire encadrer les plus jeunes. Le dispositif se veut innovant et évolutif. A terme, les EAJ pourront s’intégrer au Service national universel au titre des missions d’intérêt général ou du volontariat », assure le commandant.
La gouvernance des EAJ est confiée au Centre d 'études stratégiques aérospatiales (CESA) pour la définition des orientations stratégiques et le rayonnement, à la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air et de l’Espace (DRHAAE) pour la définition du cadre réglementaire et juridique de la pratique des activités et du soutien et la supervision de leur mise en œuvre. L’Ecole de l’Air et de l’Espace (EAE) complète le trinôme et joue un rôle de coordination en définissant les programmes d’activités EAJ et en assurant la formation des encadrants.
Ensemble, ces trois entités de gouvernance ont créé les référentiels d’activités et les programmes de formations des encadrants, qui eux-mêmes formeront les cadres de proximité des jeunes équipiers. Ces référentiels ont justement fait l’objet de discussions, d’échanges et de débats lors de ce premier séminaire ayant eu lieu à l’EAE. « Parmi les questions qui ont été soulevées par les encadrants, celles de la fidélisation des équipiers, du renforcement de l’encadrement pour accompagner le déploiement des EAJ, de la réalisation concrète des activités en s’appuyant avec agilité sur les dispositifs existants ou encore de la signature de partenariats avec différentes fédérations aéronautiques françaises et plus localement les aéroclubs, sans oublier l’organisation de rencontres et de vols avec les escadrons de l’AAE». Le but : faire émerger des questionnements, favoriser les retours d’expérience et partager les bonnes pratiques, des idées, des solutions…
Pour conclure, le commandant Vincent se projette concernant le futur des EAJ : « les prochaines années seront déterminantes pour le dispositif. En effet, au-delà de créer de vrais groupes de travail solidaires entre acteurs EAJ, l’objectif est de passer de 600 équipiers en 2021 à trois fois plus d’ici 2023. Actuellement 12 EAJ sont créés, 26 le seront à cette même échéance ».
© P. Pain & L. Anguy / armée de l'Air et de l'Espace